1956 la guerre
de Suez
Alors que l’année scolaire venait
de commencer, la fameuse guerre de Suez éclata. Quelques mois auparavant Nasser
avait nationalisé le Canal de Suez et
tout le monde ne parlait que de cet événement, notamment dans les journaux et à
la radio. Nasser avait osé défier l’impérialisme. Pour ma part j’étais en
classe de 8ème, mon frère Saïd, quant à lui, était en classe de
quatrième étant plus âgé que moi, nous avons cinq ans de différence d’âge. Plus
d’école ! Nous avons été renvoyés chez-nous, car l’école fut fermée à
cause à cause de l’agression tripartite. La radio diffusait des chansons
patriotiques que nous avions tous appris par cœur et chantions à longueur de
journée, il faut dire que le régime nassérien a bénéficié largement de l’image
de victime qui avait été agressé, et cela
contribua à ce que ma génération fut acquise au régime, élan patriotique
oblige. Je pense, que si la guerre de Suez n’eu pas lieu, le régime de Nasser
aurait été beaucoup moins populaire, et le peuple égyptien aurait découvert
plus rapidement le vrai visage de Nasser, le déclenchement de cette guerre par
la Grande-Bretagne, la France et Israël était une grande erreur. Mon père me
l’avait dit et je le pense aujourd’hui. J’avais neuf ans à l’époque, notre prof
principal s’appelait monsieur Philippe To’ema, un bon enseignant d’origine
libanaise si mes renseignements sont bons un homme moustachu et si poilu que
ses poils débordais de son col de chemise et de ces manchettes, il était
surtout souriant et avait le sens de l’humour. C’était la première année où des
cours de langue anglaise nous étaient dispensés dans cet établissement. Notre
prof d’anglais n’était autre que monsieur « Wahib El Alay’li » ami et
Camarade de classe à st Marc, de mon frère Samir qui était le 5ème
de notre fratrie. Samir avait été inscrit en Faculté d’Agriculture un an
auparavant, mais il avait choisi de travailler comme employé de banque,
préférant repasser son bac pour pouvoir faire des études de médecine et
celle-ci exigeait que les candidats aient des notes bien supérieures. Et cette
année il fut inscrit en médecine ayant réussi honorablement son repassage du
bac. Mon père se débattait pour récupérer la licence de son journal que le
gouvernement lui avait retiré suite à la désertion de mon frère Azmi et avait
du mal pour entretenir sa famille. Quant à moi j’étais doué pour la langue
anglaise, ou plutôt les langues en général influence familiale oblige. En effet
tous mes frères et sœurs ont fréquenté les écoles religieuses françaises à un
point tel que ma mère avait fini par comprendre le français et pouvait
s’exprimer succinctement dans cette langue. Monsieur Wahib El Alay’li qui était
à l’époque un étudiant en polytechnique était de mère anglaise ce qui
expliquait sa connaissance parfaite de cette langue et ce fut lui qui m’avait
refilé le virus de la fascination que j’ai toujours eu pour cette langue.
Il n’y a pas eu de grands
événements à Alexandrie à part une lâchée de projectiles éclairants, par
l’aviation ennemie je les ai vus de la fenêtre de la cuisine, celle-ci se
trouvait au fond de l’appartement situé au premier étage. J’ai pu voir un
soldat qui se trouvait dans la cour de l’école tirer avec son fusil mitrailleur
sur un projectile mais sans l’atteindre, il était trop haut encore. Spectacle
que j’ai trouvé plutôt amusant. Une autre fois nous avions entendu une
explosion lointaine, il s’était agît d’une bombe qu’un avion britannique avait
lâché sur la ville d’Alexandrie et qui avait touché le bâtiment de la poste
centrale de la ville. Le plus marrant dans l’histoire est que le souffle de la
déflagration avait fait tomber les murs de l’abri construit sur la place
Mohammed Ali Pacha perpendiculaire à la place du Khédive Ismail où se trouvait
le bâtiment de la poste, les deux constructions se trouvaient à environ 500
mètres de distance l’un de l’autre. Cet Abri était censé protéger la population
civile, fut le seul bâtiment qui aurait subit des dégâts sans être directement
touché, tandis que les autres bâtiments contigües à la poste n’avaient subit le
moindre dommage. Cela a fait la risée des alexandrins. Mon frère Samir avait
rapporté par ailleurs que la marine égyptienne avait capturé un bâtiment de
guerre français et qu’on avait assisté à la descente de l’équipage français sur
l’un des quais du port d’Alexandrie. Mais personne n’avait entendu parler plus
tard de cet acte de prétendue bravoure de la marine égyptienne. A chaque sirène
d’alerte mon frère Saïd et moi nous couvrions nos têtes avec des casseroles en
guise de casques pour protéger nos têtes en cas de bombardement, il ne se
passait jamais rien. Chaque jour nous
jouions à la guerre avec les autres gosses du quartier cela nous amusait
beaucoup. A coté de notre immeuble sur la droite, il y avait un terrain vague
ou se dressait quelques années
auparavant, une villa comme il y en avait beaucoup dans notre quartier. Le
terrain derrière était à l’origine un immeuble en ruine, qui a fini par être
démoli mais les débris sont restés en place formant un monticule donnant sur la
rue de derrière parallèle à la nôtre. Tout cette espace nous servait comme
terrain de jeux, notamment pour nos petites guerres de tous les jours.
D’ailleurs un jour, notre groupe de gamins de la rue Ismail Ghanem avions
décidés de préparer des réserves de pierres sur le monticule en prévision de
notre jeu de guerre. Nous avions passé la matinée à ramasser des pierres sur
tout le terrain, nous les avions disposés en tas, à plusieurs endroits sur le
monticule qui nous servirait de citadelle. Nous étions une quinzaine de gosses
tout au plus. Puis après déjeuner nous retournâmes sur le terrain et nous avons
pris place sur le monticule. La petite guerre a commencé lorsque nous
entreprîmes de lancer des pierres à chaque gosse qui passait dans la rue devant
ou derrière nous. Les gosses nous renvoyaient les pierres et nous envoyions d’autres. Cela avait duré
deux heures ou plus, puis soudain, des gamins de toutes les rues environnantes,
ont fini par se rassembler les rues étaient remplies d’enfant qui hurlaient et
nous lançaient des pierres, cela avait pris une tournure plutôt risquée,
c’était la guerre. Les habitants du voisinage alerté par les cris des gosses
déchaînés, sont sortis aux fenêtres et balcons pour rappeler leurs enfants et
faire arrêter la caillasse ; mais face à la foule de gamins dans la rue
qui ne voulaient déguerpir, les adultes perchés dans les balcons et fenêtre ont
commencé tous sans se concerter arroser d’eau sur les gamins. Les gamins se
sont dispersés étant donné la quantité d’eau versée sur eux, on aurait dit
qu’il venait de pleuvoir. C’était peut être là l’idée d’origine qui a inspiré
l’inventeur des canons à eau que toutes les polices du monde utilisent pour
disperser les foules. Dieu merci il n’y a pas eu le moindre blessé ; quand
j’y pense encore aujourd’hui cela aurait pu avoir des conséquences autrement plus
graves, en effet il y avait foule et les mouvements de foule sont
imprévisibles, surtout une foule de gamins déchaînés. Ma mère était aussi à la
fenêtre d’une des chambres qui donnaient sur le terrain vague, elle nous
appelait pour monter mais Saïd et moi nous avions préféré faire un tour jusqu’à
ce qu’elle oublie. Mon frère Saïd était le n° 7 de la fratrie et moi le n° 8,
il était de cinq ans mon aîné, mais c’était moi la tête pensante. Il avait toujours été mon compagnon de jeux de
mon enfance, il payait aussi les pots cassés du fait qu’il était l’aîné,
c’était injuste mais inconsciemment cela m’arrangeait. Je l’aime beaucoup mon
frère Saïd, il a un très bon cœur incapable de garder rancune et surtout
généreux et digne de confiance.
Mon frère Samir, qui était devenu
étudiant en première année de médecine dite année préparatoire et suivait ses
cours à la faculté des sciences à Moharram Bey, s’était porté volontaire à la
garde nationale comme beaucoup d’étudiants de l’université. Il s’était vu remettre
un paquetage militaire et doté d’un nouveau fusil russe, la fameuse
Kalachnikov. Il en était très fier. Les autorités avaient promis aux étudiants qui
se porteraient volontaires la gratuité des études, c’est une sorte
d’exonérations des frais d’inscriptions, Samir qui était soucieux de la
situation de la famille avait choisi ce moyen pour épargner à mon père les
frais de l’université qui étaient énormes vu l’absence de revenus que subissait
mon père. A l’époque les études n’étaient pas gratuites, c’était donc une
stratégie adoptée pour attirer les volontaires car le régime se sentait encore
très fragile et sa base populaire était infime. Il venait à la maison de temps
en temps chercher du linge propre et manger un bon repas. Il me laissait jouer
avec son fusil après avoir retirer le chargeur, cela m’avait donné le goût pour
les armes à feu. Mon père redoutait qu’après cette guerre dans laquelle la
France était impliquée, le gouvernement égyptien procèdera à la fermeture des
écoles française en Egypte. Il entreprit de nous enseigner le Coran, les
petites sourates de la fin, afin de nous fortifier en langue arabe. C’est là
que je me suis rendu compte que je pouvais lire avec beaucoup d’aisance, ce qui
n’était pas le cas de mon frère Saïd. Il éprouvait des difficultés pour la
lecture et ne mémoriser pas facilement. Mon père qui n’était pas psychologue,
faisait remarquer à Saïd qu’étant plus petit je lisais mieux que lui en plus il
le corrigeait avec son fameux bâton en osier très fin. Saïd aurait pu me haïr,
mais il n’en fut rien, je pense que cela a contribué à l’arrêt de ses études
quelques années plus tard.
Ma sœur Elham qui s’était marié
l’année précédente avec un palestinien de Gaza, était partie, l’été précédent,
s’installer là-bas au sein de la famille de son mari ; celui-ci avait fait
des études d’agronomie à l’Institut Supérieur Agronomique au Caire et était
partit travailler au Qatar en laissant ma sœur au sein de sa famille, qui
résidait à la ruelle des pommes à Gaza. Elham s’y trouvait quand les troupes
israéliennes avait envahi le secteur de Gaza au début de la guerre de Suez.
Nous étions tous inquiets de ce qui pouvait lui arriver pendant l’occupation,
car outre la réputation de cruauté de l’armée israélienne, des récits parvenaient
du secteur relatant les comportements inhumains des troupes de l’occupation et
nous étions sans nouvelles d’elle, ce qui rajoutait d’autres soucis à mes
parents. Ces récits se sont confirmé au retour d’Elham à Alexandrie durant
l’été 1957, elle avait accouché entre temps de sa fille aînée Mona quelques
mois après l’évacuation des troupes israéliennes, et l’arrivée des casques
bleus à Gaza. Elle nous raconta qu’elle était restée confinée chez ses
beaux-parents n’osant jamais sortir pour ne pas faire de rencontres
malheureuses avec les soldats israéliens. Certains de ces soldats s’amusaient à
parier sur le sexe de l’enfant de la femme enceinte qu’ils arrêtaient, et pour
vérifier éventraient la femme puis laissaient leur victime crever au bord de la
route, ceci sans compter les exécutions arbitraires et sommaires. Drôle d’armée
et drôle de soldats, ces soit disant êtres humains qui quelques années
auparavant prenaient le monde entier à
témoin dénonçant les atrocités commises par les nazis pendant la seconde guerre
mondiale, étaient entrain de reproduire exactement la même chose contre les
Arabes de la Palestine. Elham nous avait rapporté qu’ils disséminaient sur tout
le territoire des jouets piégés à l’intention des enfants palestiniens et même
des stylos piégés et d’autres choses destinés aux adultes. Tout le monde en
Egypte était horrifié de leurs comportements en disant qu’il ne leur a pas
suffit de venir usurper des terres qui ne leurs appartenaient pas mais se livraient
en plus à une purification ethnique. Ma sœur décrivit la joie des gens
accueillant les casques bleus de l’ONU, ainsi que le soulagement ressenti par
leur arrivée.
Bref nous n’avons pas été touchés
ni de prés ni de loin par cette guerre. Cette guerre finie, Samir est revenu à
la maison sans une seule égratignure. C’était la grande victoire de l’Egypte,
grande victoire annoncé à grands cris, de grandioses festivités organisées et
même des parades militaires exécutées par la glorieuse armée du régime nassérien.
Mensonge auquel nous avons tous crus, quel toupet ! Moi-même j’y avais cru
comment aurais-je pu faire autrement, cela faisait l’objet de ma fierté comme
tant d’autres égyptiens jusqu’à ce que je quitte l’Egypte pour la première fois
en 1970 et j’ai eu accès à des reportages historiques qui révélait la vérité
sur la fausse victoire. Le seul effet de cette guerre fut subi par mon frère
Saïd et peut être moi-même plus tard. En effet, quand les cours ont repris
après la vrai-fausse victoire, j’ai appris qu’il y eut des histoires entre mon
frère Saïd ainsi que d’autres élèves de la classe de quatrième avec le frère
Denis leur professeur principal. Ce dernier, mal lui en a pris, s’est mis
critiquer ouvertement le gouvernement Egyptien et de plaider la cause de la
France. Un religieux qui fait de la politique ! Ceux qui ont prêché la
séparation de la religion et la politique ont été bien servis. Peut être aussi
qu’il faisait parti de la fameuse cinquième colonne ou tout simplement un
honorable correspondant d’un quelconque service de renseignement mal inspiré.
Il avait oublié qu’il était l’hôte de l’Égypte et qu’il aurait du se comporter
comme tel et ne pas se mêler de choses qui fâchent, il n’aurait pas dû exprimer
une opinion hostile envers le pays qui l’accueille, à moins qu’il ne devienne
égyptien et là il aurait été concerné. Ce brave religieux s’était franchement
rangé du coté de l’ennemi agresseur. Je ne connais pas les détails de
l’histoire mais j’ai retenu seulement ce qui a été dit à l’école ou à la
maison. Saïd et quelques camarades sont allés porter plainte au commissariat le
plus proche celui d’Attarine. La police est venue chercher le frère Denis à
l’école et l’a mise en garde à vue. L’école a appelé mon père et il me semble
que l’affaire fut étouffée avec l’aide de mon père. Le frère Denis fut remis en
liberté mais je ne connais pas les détails comme je l’ai déjà dis. Je pense que
Saïd, à cause de cette histoire, ne fut pas admis à continuer ces études en
classe de 4ème au collège saint Marc.
Quant à moi, un peu avant la fin
de l’année, quand la cloche a sonné annonçant la fin de la récrée du matin,
j’ai couru pour boire quelques gorgées d’eau au robinet du lavabo de la cour.
Dans ma course j’ai heurté un gamin plus petit, sans le faire exprès, celui-ci
a été projeté et sa tête heurta un robinet. Le coup a dû lui faire très mal,
mais celui-ci ne cria pas, ni même s’était mis à pleurer. Il s’est contenté de
me regarder. Je l’ai approché et je me suis confondu en excuse lui demandant
pardon. Le gamin continua à me regarder sans parler et sans pleurer. Je lui
demandais encore pardon pour l’énième fois, toujours sans réponse. J’ai revu ce
gamin plusieurs fois de suite, il était dans les petites classes. Je
m’adressais chaque fois à lui pour lui demander s’il était fâché, je n’obtenais
toujours pas de réponse. J’ai été intrigué par ce gamin, j’ai insisté pour lui
soutirer ne serait-ce qu’un mot ou un son quelconque, toujours sans aucun
résultat. J’ai fini par le mordre mais je n’ai pas réussi à extraire le moindre
son. Un jour, pendant la pose du déjeuner, j’ai rencontré ce gamin dans la
cour, j’ai essayé de lui parler mais sans obtenir de réponse, je lui ai donné
un coup de pied. C’était là où le frère Denis qui passait par-là et m’avait vu.
Sans rien dire, il me saisit par le bras et m’a fait tourner autour de lui en
me donnant des coups de pieds au derrière de toute ses forces cela avait duré
l’espace de quelques minutes. Il ne s’est arrêté que lorsqu’il s’aperçut que
d’autres profs arrivaient, il lâcha mon bras et je fus projeté par terre avec violence par la force du centrifuge.
J’ai eu très mal ayant du mal à me relever et j’étais couvert de poussière et
de boue. Drôle de punition ! Démesuré par rapport à mon geste. Après tout
je n’étais qu’un gamin qui avait certes mérité une punition, mais il y avait
d’autres moyens qu’un enseignant aurait pu utiliser ? Sans parler de sa
qualité de religieux ; j’en ai rencontré tant d’autres, mais je n’ai
jamais croisé autant de méchanceté. Je ne voyais pas l’utilité d’en parler à
mon père, j’étais sûr qu’il n’aurait pas de réaction, il avait d’autres
problèmes celui de nous garantir notre pain quotidien ce qui n’était pas chose
facile. Décidément je haïssais l’injustice et la loi du plus fort. Mais j’ai
compris qu’il n’est pas glorifiant de s’attaquer à plus faible que soit.
J’appréhendais de me retrouver un
jour dans la classe de frère Denis, et c’est avec un grand soulagement que
j’appris qu’il quittait définitivement l’école "saint Michel" quelque
temps après et fut rapatrié en France d’après des informations qui nous étaient
parvenues. Quant à mon père après cette guerre, il perdit l’un de ses meilleurs
amis, Elie Politi, qui avait été expulsé d’Egypte en tant que ressortissant
français. M. Politi céda à mon père tous les biens qu’il avait gardés après sa
déchéance de sa nationalité égyptienne un an auparavant à savoir un grand
appartement rue Tala’at Harb, la cabine n°72 sur la plage de Stanley-Bay à
Alexandrie, en plus de ce qu’il lui avait cédé un an auparavant à savoir le
journal l’Informateur et la jouissance du bail du bureau de la rue El-Falaki.
Mon père n’avait pas jugé bon de garder ces biens il en a fait don au syndicat
des journalistes alexandrins de l’appartement de la rue Tala’at Harb ainsi que
de la cabine de Stanley-Bay ; eh oui mon père était un grand seigneur.
Il me reste un point que je
voudrais commenter, celui concernant la nationalisation de la société
internationale du Canal de Suez, beaucoup d’égyptiens ne savent pas ce cette
nationalisation avait entrainé des conséquences financières que Nasser avait
omis de déclarer au peuple égyptien, je parle bien sûr des compensations
financières qui ont dû être versée aux porteurs d’actions étrangers, Oui
d’après mes souvenirs ni Nasser ni la presse égyptienne n’en avait parlé à
l’époque au peuple égyptien, le principal concerné. J’ai découvert cette
information sur internet en recherchant les déclarations et discours de Nasser
sur le site qui porte son nom et en collaboration avec la bibliothèque d’Alexandrie.
Cette information est donnée par Nasser en personne lors d’une rencontre avec
les correspondants de la presse étrangère mondiale au Caire le 12 août ou septembre 1956, où Il fit sa
déclaration en anglais probablement dans un effort de dissimulation à l’égard
de la population égyptienne et pour réduire le nombre des initiés, ou il est
question de 71 millions de Livres égyptiennes représentants le prix des actions
en plus des 10 millions de Livres égyptiennes représentant les dividendes que
la société du Canal devrait verser aux actionnaires. Maintenant, il faudra
peut-être que nos historiens et nos chercheurs se réveillent pour nous dire, à
part la raclée que nous avions reçue par la suite, combien cette nationalisation nous a-t-elle
coûté.
Reste un dernier points, la
victoire présumée que nous fêtons tous les 23 décembre de chaque année, ce
n’est qu’au bout de soixante ans que les égyptiens apprennent l’écrasement de
la naissante armée nassérienne et que sur le terrain il ne s’agissait pas de
victoire, cela de la bouche même de son éminence Mohamed Hassanein Heikal le
conseiller de presse de Nasser qui lui
prêta sa plume à plusieurs reprise, et que la cessation des hostilités et le
retrait des troupes étrangères de l’Egypte, celle-ci le devait uniquement à la
pression exercée par les Etats-Unis sur les trois pays alliés impliqués dans
cette guerre.
Post-scriptum:
Beaucoup de choses et d’évènements ont été enfouis et tût a dessein par le régime Nassérien, notamment la capture d'un destroyer égyptien "Ibrahim Al-Awal" par la marine Israélienne devant les côtes Israélienne de Haifa, Il fut rebaptisé Eilat du nom de la ville.
http://histgeo.free.fr/troisieme/gf/suez.html
pour se remémorer les évènements de la guerre de Suez
Post-scriptum:
Beaucoup de choses et d’évènements ont été enfouis et tût a dessein par le régime Nassérien, notamment la capture d'un destroyer égyptien "Ibrahim Al-Awal" par la marine Israélienne devant les côtes Israélienne de Haifa, Il fut rebaptisé Eilat du nom de la ville.
http://histgeo.free.fr/troisieme/gf/suez.html
pour se remémorer les évènements de la guerre de Suez
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